La salle de répétition de l’Union musicale porte désormais le nom de Roger Gravelin. Aujourd’hui président d’honneur de la société, l’homme en est membre depuis 1947.
IL n’est pas musicien mais il aime la musique et surtout l’Union musicale de Château-Thierry. Membre de la société depuis 1947 (un an après son arrivée en terres castelles), Roger Gravelin la chérit depuis, sans faillir.
Devenu vice-président en 1965, il est élu président dix ans après et sera nommé président d’honneur en 1987. Une fonction qu’il honore toujours avec plaisir. Un tel engagement méritait d’être reconnu. Depuis samedi après-midi, c’est chose faîte. La municipalité, sous l’impulsion de Frédéric Jacquesson, le président de l’Union musicale, a édifié une plaque retraçant la carrière du grand homme, à proximité de la salle de musique. L’union musicale a également baptisé la fameuse salle de répétition, salle Roger Gravelin.
Multiples facettes
L’homme, entouré de sa fille Elisabeth et de son petit-fils Antoine (ses deux fils étant en voyage) a déclaré que cette reconnaissance lui faisait « chaud au cœur » : « Plus qu’une médaille, cette plaque me fait un grand honneur ».
Roger Gravelin a aussi eu une pensée pour « ceux qui l’ont fait devenir ce qu’il est » : sa maman, ses maîtres qui lui ont « inoculé le virus de servir », ses élèves « qui lui ont beaucoup appris », son épouse, décédée il y a seize ans, l’ancien maire castel André Rossi et ses enfants.
À son grand regret, Roger Gravelin n’a jamais étudié la musique. Sa mère l’y avait pourtant encouragé, petit. « Mais j’ai eu peur de ne pouvoir tout mener de front, le latin, le grec et la musique », raconte l’homme, « après, je n’avais plus le temps de m’y pencher vu mes nombreuses activités ». C’est à Château-Thierry, qu’il va renouer avec sa passion enfouie. En 1946, un collègue professeur de gym (Roger était professeur de français) qui jouait du hautbois, l’emmène à une répétition de l’Union musicale. « C’est le début d’une longue histoire d’amour », dira Frédéric Jacquesson.
Roger prend des fonctions au sein de la société de musique et lui donnera de l’ampleur. Il la conduira même en division excellence en 1980, à Noyon. Président de la FSMA (Fédération des sociétés de musique de l’Aisne) pendant dix ans, Roger Gravelin réactivera les centres de formation, indispensables à la survie des sociétés de musique amateurs, avec l’aide du conseil général. Mais l’homme ne s’est pas arrêté là.
Il s’est aussi engagé dans la Résistance et au sein de la ville de Château-Thierry. De 71 à 83, il occupera les fonctions d’adjoint à la culture, aux affaires scolaires, aux classes de neige et de mer, et au jumelage. Aujourd’hui, à bientôt 90 ans (il les fêtera en juillet prochain) il peut déclarer sans rougir : « Je me suis remué le poil, j’ai bien rempli ma vie ! »
Pas pour les honneurs dit-il, « mais parce qu’il faut donner plus qu’on a reçu ».
IL n’est pas musicien mais il aime la musique et surtout l’Union musicale de Château-Thierry. Membre de la société depuis 1947 (un an après son arrivée en terres castelles), Roger Gravelin la chérit depuis, sans faillir.
Multiples facettes
Roger prend des fonctions au sein de la société de musique et lui donnera de l’ampleur. Il la conduira même en division excellence en 1980, à Noyon. Président de la FSMA (Fédération des sociétés de musique de l’Aisne) pendant dix ans, Roger Gravelin réactivera les centres de formation, indispensables à la survie des sociétés de musique amateurs, avec l’aide du conseil général. Mais l’homme ne s’est pas arrêté là.